Aujourd’hui, on estime que 75% des femmes atteintes de SOPK présentent une résistance à l’insuline, soit 3 femmes sur 4…
… soit, à l’échelle mondiale, environ 7,5% des femmes en âge de procréer !
Cette résistance à l’insuline entretien le cercle vicieux du SOPK, en favorisant l’hyperandrogénie.
Mais elle est également à l’origine de nombreux effets secondaires, notamment le surpoids ou l’obésité.
Mais attention à ne pas généraliser, car des femmes très minces peuvent aussi présenter une insulinorésistance !
Encore un bel exemple de la complexité du SOPK…!
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Lorsque nous mangeons, notre glycémie augmente.
Pour faire redescendre cette glycémie à un taux normal, le pancréas sécrète de l’insuline, qu’il envoie dans le sang.
Cette insuline fonctionne un peu comme une clé, qui ouvrirait des petites portes sur les parois de nos cellules, permettant de faire passer le glucose du sang à l’intérieur de ces cellules.
La glycémie baisse alors, et le glucose dans les cellules va être utilisé pour fabriquer de l’énergie.
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Lorsqu’il y a une insulinorésistance, l’insuline libérée par le pancréas n’est pas suffisamment efficace pour faire passer le glucose dans les cellules. Le pancréas doit alors libérer plus d’insuline.
Au final, la glycémie sera rétablie, +/- vite, mais cela aura demandé beaucoup plus d’insuline que ce qui est normalement nécessaire.
A terme, le risque est que le pancréas s’épuise : on bascule alors en diabète de type 2.
Comment savoir si je souffre d’insulinorésistance ?
Si le médecin soupçonne une insulinorésistance, il peut vous prescrire un test HOMA, ou un test QUICKY.
Ce sont des indices calculés à partir de votre glycémie à jeun (= taux de sucre dans le sang) et de votre insulinémie à jeun (= taux d’insuline dans le sang).
La glycémie seule ne suffit pas, puisqu’elle montre le taux de sucre dans le sang à un instant donné, sans montrer l’effort que cela a demandé. Lorsque l’on est en début d’insulinorésistance, la glycémie est généralement « parfaite ».
→ Le test HOMA (Homeostasis Model Accessment)
Il permet d’évaluer la façon dont vos cellules résistent au message de l’insuline.
Entre 1,8 et 2,3 il montre un début d’insulinorésistance.
Supérieur à 2,4 il montre une insulinorésistance importante.
→ Le test QUICKI (Quantitative Insulin Sensitivity Check Index)
Il permet d’évaluer votre niveau de sensibilité à l’insuline (soit le contraire du HOMA).
Entre 0,3 et 0,339 il montre une sensibilité à l’insuline basse (début d’insulinorésistance).
Inférieur à 0,3 il montre une sensibilité à l’insuline fortement diminuée (insulinorésistance importante).
Il existe de nombreuses causes possibles à l’insulinorésistance.
L’alimentation en fait partie, mais elle est loin d’être la seule cause possible…! (il y en a rarement une seule, d’ailleurs)
Il est donc indispensable d’avoir une prise en charge holistique, afin de mettre en avant les causes à l’origine de votre insulinorésistance.