En France, seul un médecin est autorisé à formuler un diagnostic, et le SOPK ne fait évidemment pas exception.
S’il est souvent effectué par un gynécologue (suite à des consultations pour des troubles du cycle ou une infertilité), il peut également être effectué par un endocrinologue (qui est le spécialiste des hormones… or n’oublions pas que le SOPK est lié à un dysfonctionnement hormonal !).
Le médecin traitant peut aussi se charger du diagnostic, seul ou en concertation avec le gynécologue et/ou l’endocrinologue.
Comment ?
Pour établir un diagnostic de SOPK, le médecin se base sur les « critères de Rotterdam » (des critères de diagnostic internationaux mis en place par des médecins spécialistes du SOPK).
Le médecin pourra donc confirmer un SOPK chez sa patiente si elle présente au moins 2 des 3 critères suivants :
- Cycles menstruels longs (plus de 35 jours) et/ou irréguliers, voire absence de règles.
- Hyperandrogénie clinique (acné, hirsutisme, …) et/ou biochimique (observée grâce au dosage sanguin des hormones).
- Echographie montrant des ovaires « polykystiques » caractéristiques : au moins 20 follicules de 2 à 9 mm sur l’un des 2 ovaires, sans follicule dominant. Ils peuvent éventuellement être associés à des ovaires plus volumineux que la normale (volume de plus de 10 ml).
L’échographie se pratique préférentiellement par voie endovaginale, et en début de cycle (pendant les règles).
ATTENTION
- Pour les deux premiers éléments, le médecin doit exclure les autres causes éventuelles (notamment l’hyperplasie congénitale des surrénales, ou un trouble de la thyroïde) avant de valider le SOPK. De même, l’échographie seule ne peut faire office de diagnostic.
- Le diagnostic n’est pas fiable pendant la 1ère année de menstruations d’une jeune femme. En effet, lors des premiers cycles, le système hormonal est encore instable, il est donc fréquent de rencontrer des troubles des cycles durant cette période.
- Chez les adolescentes, l’échographie n’est pas recommandée ; les deux premiers critères sont alors requis.
.