Les traitements allopathiques prescrits par les médecins vont avoir 2 buts principaux :
- Réduire les effets secondaires de l’hyperandrogénie.
- Améliorer la fertilité, en cas de désir d’enfant.
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Voici une brève présentation des principaux médicaments prescrits actuellement (liste non exhaustive)
NB : ces médicaments sont délivrés uniquement sur prescription médicale.
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Elle est recommandée en première intention, notamment en cas d’hirsutisme. Elle permet :
- de faire baisser l’hyperandrogénie (donc théoriquement de réduire l’acné, la chute de cheveux, et l’hyperpilosité).
- de réguler les cycles menstruels.
- de mettre les ovaires au repos.
La prise se fait le plus souvent 21 jours sur 28, avec parfois des comprimés « neutres » pendant la phase d’arrêt, assurant une prise continue afin de limiter le risque d’oubli après cet arrêt.
Elle présente des contre-indications et des effets secondaires à prendre en compte : l’HAS (Haute Autorité de Santé) la contre-indique par exemple chez les fumeuses et les migraineuses de plus de 35 ans.
L’association anti-androgène + œstrogène
Elle est généralement mise en place en seconde intention, après échec de la pilule œstroprogestative.
La molécule anti-androgène utilisée est l’acétate de cyprotérone.
Ayant une activité anti-œstrogénique, elle doit absolument être associée à un œstrogène.
La prise se fait le plus souvent 20 jours sur 28.
L’utilisation prolongée de cyprotérone pouvant augmenter le risque de méningiome, une fiche d’information doit être signée avec le médecin prescripteur avant de démarrer le traitement, puis tous les ans. La prise au long cours est donc déconseillée, et une IRM cérébrale doit être prescrite avant de débuter le traitement, afin de vérifier l’absence de méningiome. Puis des IRM de contrôle seront réalisées tant que le traitement est maintenu.
Les antidiabétiques oraux
Ils peuvent être prescrits pour aider à réguler la glycémie.
La molécule utilisée est généralement la metformine. Elle a une action anti-hyperglycémiante, sans faire intervenir l’insuline : elle réduit la néoglucogénèse hépatique ( = fabrication de glucose dans le foie), et augmente l’utilisation périphérique du glucose (dans les muscles et le tissu adipeux).
Elle doit être prescrite
- après échec des mesures diététiques (qui devront cependant être maintenues pendant le traitement),
- et sous surveillance clinique et biologique régulière (créatininémie et glycémie).
La spironolactone
Il s’agit d’un médicament diurétique, qui est prescrit pour son action anti-androgène (intéressante pour diminuer l’acné, l’hirsutisme et la chute des cheveux).
Cette prescription existe depuis plusieurs années, mais s’est intensifiée depuis la mise en avant du risque de méningiome avec la cyprotérone.
Cependant, il faut noter que cette indication n’est pas référencée dans l’AMM (autorisation de mise sur le marché) du médicament en France… il n’est donc théoriquement pas pris en charge par la sécurité sociale dans ce cas.
Il est conseillé avec ce traitement de faire des prises de sang régulières pour contrôler la kaliémie et la natrémie (taux sanguin de potassium et de calcium).
Les traitements pour améliorer la fertilité
Il s’agit d’un accompagnement spécifique dans le cadre d’un désir de grossesse.
Divers traitements peuvent être prescrits, tels que le citrate de clomiphène, le létrozole (indication non référencée dans l’AMM en France à ce jour), ou les gonadotrophines (en injections).
En cas d’échec avec ces traitements, une chirurgie est parfois envisagée :
- un drilling ovarien (= électroponcture ovarienne) : consiste à pratiquer de multiples perforations sur la surface ovarienne, pour stimuler l’ovulation spontanée.
- une résection cunéiforme : consiste à retirer une partie du tissu ovarien produisant les androgènes (ce qui permet de diminuer le taux de testostérone).